Retour d’un migrant d’Albanie en Italie en raison de problèmes psychiatriques
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Un migrant a été renvoyé d’Albanie vers l’Italie après avoir été jugé inapte à vivre dans un centre de rétention. Cet incident concerne un ressortissant géorgien, qui fait partie d’un groupe de 40 migrants envoyés en Albanie dans le cadre d’un accord entre les deux pays. Il s’agit du deuxième migrant à être renvoyé en Italie depuis le centre de rapatriement de Gjader.
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Le cas du migrant géorgien
Le migrant en question, un homme de 39 ans originaire de Géorgie, a été transféré en Albanie avec 39 autres migrants depuis la ville portuaire italienne de Brindisi, à bord du navire Libra. Le centre de rapatriement de Gjader, situé en Albanie, a été mis en place par le gouvernement italien pour accueillir des migrants déjà détenus dans des centres de rétention en Italie. Depuis le 28 mars, un décret gouvernemental permet à ce centre d’héberger des personnes déjà présentes dans les centres de rétention italiens, libérant ainsi de l’espace en Italie.
Cependant, dès son arrivée au centre de Gjader le 11 avril, il a été soumis à une évaluation demandée par son avocat, Loredana Liso, qui a révélé qu’il souffrait de problèmes psychiatriques graves. Malgré le fait qu’il ait été précédemment détenu pendant plusieurs mois au centre de rapatriement de Bari-Palese, dans la région du sud de l’Italie, il n’avait pas subi d’examen spécialisé avant son transfert en Albanie. Son état de santé mentale a été jugé incompatible avec la vie en centre de rétention, ce qui a conduit à sa décision d’être renvoyé en Italie.
L’évaluation de la commission de vulnérabilité
Conformément à la demande de son avocat, une évaluation de la commission de vulnérabilité a été effectuée une fois que le migrant est arrivé en Albanie. Cette commission, instaurée par un décret de septembre 2024, a conclu que l’homme n’était pas apte à vivre dans une communauté restreinte. Cette commission évalue la santé mentale et physique des migrants, selon un protocole spécifique défini par la loi n° 14 de 2024. L’attestation de son inaptitude a conduit le directeur du centre de Gjader à ordonner son retour immédiat en Italie. Il a été transféré vers la ville portuaire de Bari, où il attend maintenant des logements adaptés à sa situation.
Le suivi de l’ONG Tavolo Asilo e Immigrazione
Depuis le 16 avril, l’ONG Tavolo Asilo e Immigrazione (TAI), en collaboration avec des membres du parlement italien et européen, a repris ses activités de surveillance indépendantes au centre de Gjader. L’objectif est de documenter l’application du protocole entre l’Italie et l’Albanie, en s’assurant que les droits des migrants détenus soient respectés. Selon les informations fournies par TAI, une autre personne a été renvoyée en Italie pour des raisons similaires de santé, ce qui en fait le deuxième cas en quelques jours.
En outre, des informations ont émergé sur un autre migrant qui aurait tenté de se faire du mal peu après son arrivée en Albanie. Ces événements ont suscité des inquiétudes concernant l’accès à l’assistance juridique et médicale pour les migrants détenus dans les centres de rétention.
Les critiques du système et des violations des droits
TAI a également exprimé des réserves sur l’ensemble de la structure de l’accord entre l’Italie et l’Albanie, qu’elle considère comme une violation des droits fondamentaux des migrants. L’ONG souligne que cet accord soulève des questions graves en matière de droits constitutionnels et européens, notamment en ce qui concerne les conditions de détention et les services fournis aux migrants.
L’organisation poursuit sa surveillance pour s’assurer que des protections de base soient en place pour les migrants, notamment en matière d’assistance juridique et médicale. Ces préoccupations restent vives, car la situation continue de se détériorer pour certains migrants, qui sont renvoyés dans des conditions difficiles sans que leurs droits fondamentaux soient pleinement respectés.
Conclusion
Le retour du migrant géorgien en Italie met en lumière des problèmes graves liés à la gestion des centres de rétention en Albanie et soulève des questions fondamentales sur les droits des migrants. Alors que l’accord entre l’Italie et l’Albanie continue de se déployer, il est impératif de surveiller de près la situation pour garantir que les conditions de vie des migrants respectent les normes de droits humains et que leurs besoins en matière de santé mentale et physique soient pris en charge adéquatement.
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